Comme toujours lorsqu'il s'agit de Philippe Lioret, on a le droit à un très joli film. On retrouve un peu les mêmes défauts que dans Welcome. Lorsqu'il s'agit de mener un combat politique, ici contre le surendettement, le réalisateur manque de subtilité. On a du mal à totalement croire en cette jeune femme surendettée, bien sur tout rapport, et encore moins au fait qu'un juge puisse s'impliquer si personnellement dans cette affaire. Mais, fort heureusement, le film est bien plus qu'un film politique. Car, là où Lioret excelle, c'est lorsqu'il explore les sentiments humains avec toutes leurs ambiguïtés. Le rapprochement évident entre Marie Gillain et Vincent Lindon, et surtout la relation en triangle entre Marie Gillain, son mari et la jeune surendettée prêtent forcément à réfléchir. Jusqu'où peut-on aller pour préserver un mari du chagrin quand on se sait condamnée ?