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J'y allais un peu à reculons et pourtant j'ai été agréablement surpris par cette comédie romantique à la française. Certes l'astuce permettant à Jean Dujardin d'apparaître si petit tend à nous faire sortir parfois du film car on essaie de comprendre comment le metteur en scène a pu s'y prendre pour obtenir ce résultat epoustouflant. Mais le film ne se résume pas à ça. Le sujet est plutôt bien traité, Virginie Efira réussissant bien à retranscrire la gêne qu'il peut y avoir à tomber amoureux d'un homme nettement plus petit que soi. Grâce à une bonne dose d'amour et d'humour, la magie fonctionne.

Dans la galaxie Marvel, Civil War est un bon cru, au moins sur une grosse première heure, notamment si on le compare au dernier Avengers. Ce Captain America reprend les qualités principales du Soldat de l'hiver, en mettant en avant les combats au corps à corps, à mon plus grand plaisir. Captain America et la Veuve noire sont encore une fois mis en valeur, et on est surpris par le Faucon, qui en impose bien plus qu'à l'acoutumée. Si la première heure est un film d'action d'une excellente facture, cela s'étiole ensuite, du fait du scénario un poil confus et incohérent (mais je crois qu'il faut s'y habituer malheureusement), de la tension qui ne monte pas crescendo (méchant final manquant d'envergure, avec un plan plus que bancal) et surtout de cette mauvaise idée de ramener d'autres super-héros pour la fête. Ant-man, Oeil de Faucon ou la Vision sont toujours aussi fades. Et l'introduction d'un Spider-man est très décevante : on a juste envie de le faire taire, ce qui inquiète pour ses aventures solo. Dans l'ensemble, c'est tout de même un spectacle honnête à condition bien sûr d'être réceptif aux super-héros.

Si le pitch ressemble à celui de L'étudiante et M. Henri, Adopte un veuf est loin d'être aussi réussi. Pourtant, tout commençait sympathiquement, même si Bérengère Krief en faisait un peu trop à mon goût. Cela se gate définitivement à l'arrivée des colocataires, Julia Piaton et surtout Arnaud Ducret, dont le jeu grotesque n'est pas digne du cinéma. Certaines scènes, comme celles des nouveaux animaux de compagnie, me laissent de marbre. Le film est juste sauvé de la noyade par les rires qu'il arrive à déclencher parfois. Euh, c'est le réalisateur de La Beuze et des onze commandements ? On pouvait pas me le dire avant ? Je comprends mieux maintenant. Comparé à ces derniers, Adopte un veuf constitue tout de même un saut qualitatif, c'est déjà ça.

Film d'heroic fantasy lambda qui utilise pour point de départ un anecdotique lien avec le conte de Blanche-Neige, Le chasseur et la reine des glaces est tout à fait regardable mais cumule bien trop de défauts pour pouvoir séduire. Pas de choses impressionnantes dans les effets spéciaux, l'ajout anecdotique et peu inspiré de feux follets ou l'ajout d'une voix-off pour combler certaines transitions sont de petits détails symptomatiques d'un manque d'inspiration. Le propos est un peu gnangnan avec l'amour qui triomphe toujours comme slogan. Le casting féminin était génial sur le papier (Emily Blunt, Jessica Chastain, Charlize Theron ... Excusez du peu ...) mais n'est pas transcendé à l'écran, exception faite pour Charlize Theron qui irradie une nouvelle fois en sorcière malfaisante. Mais c'est surtout Chris Hemsworth, avec son humour et son sourire aux lèvres, transposition à l'identique de son personnage Marvel, qui détourne le film de toute noirceur et le rend indigeste.

Je fais partie de ces personnes qui n'avaient jamais vu le dessin animé de chez Disney, sorti il y a tout de même près de 50 ans (mine de rien). Je ne suis pas non plus fan des animaux à qui on donne la voix façon "Monde de Narnia". Et pourtant, j'ai été particulièrement séduit par cette adaptation en film du dessin animé Disney. Assez bluffant techniquement, que ce soit pour les animaux ou pour les décors, c'est aussi une belle histoire et l'on prend plaisir à retrouver les quelques chansons qu'on connait tous, même sans avoir jamais vu le dessin animé d'origine. Les chansons sont habilement amenées et ne coupent pas le récit. On n'est pas du tout dérangé que les animaux parlent, d'ailleurs (et c'est la seule fausse note) le seul personnage à manquer de justesse est probablement le petit homme, Mowgli. Un très bon divertissement pour tout âge ou presque (certains méchants pourront faire peur aux plus jeunes enfants, de par leur réalisme).

Une comédie hilarante, pêchue et moderne, autour d'une bande de copains. On ne s'ennuie pas une seconde et on rit beaucoup. Les blagues sont souvent en dessous de la ceinture, mais le film n'est pas pour autant vulgaire, porté par son dynamisme et sa force comique. Excellent !

Refroidi par les insipides Superman précédents et par les derniers films du réalisateur Zack Snyder, je partais très peu confiant. Qui plus est, les cross-overs aboutissent généralement à un résultat décevant, au cinéma comme dans les comics. Seule lueur d'espoir, j'étais persuadé que Ben Affleck ferait un superbe Batman / Bruce Wayne. Sur ce point, je ne me suis pas trompé, la tenue de chauve-souris lui allant comme un gant. Pour le reste j'ai été agréablement surpris par le film, pas aussi insipide qu'un Superman dont le film est pourtant la suite directe, et bien plus adulte que les productions Marvel actuelles, ce qui fait un bien fou. Tout n'est pas parfait cependant. Il y a quelques vraies longueurs qui se font sentir, quelques facilités aussi (hop, on fait maintenant copain copain ...). Je n'ai pas bien saisi comment le personnage de Wonder Woman a été amené, la narration semblant parfois nébuleuse. Car le gros défaut reste l'histoire, pas à la hauteur. Mais rien que pour le depaysement (pas de vannes façon Marvel toutes les 5 minutes), cela me laisse une once d'espoir dans l'avenir du genre super-héroïque.

Je n'irai pas juqu'à comparer Rosalie Blum à Amelie Poulain comme le fait une spectatrice dans la bande-annonce, mais le premier film de Julien Rappeneau est plein de charme, souvent très drôle. La construction du film est exemplaire, tout prend forme progressivement grace aux changements de point de vue. Bien joué, c'est assez malin. Dommage que la photographie ne soit pas suffisamment léchée, pas assez "glamour". Dommage surtout que le denouement soit hautement improbable, alors que j'avais passé un si agréable moment. Mais l'essentiel est là, c'est une comédie fort sympathique, avec une actrice qui monte, Alice Isaac, et une Anémone drôlissime.

Décidément, après Room, voila encore un huis clos. Mais, ici l'histoire prend plutôt l'allure d'un thriller aux accents horrifiques. Tout l'intérêt du film est de savoir si on a affaire à un serial killer de la plus mauvaise espèce ou à un film fantastique apocalyptique. Le titre pouvant faire allusion à Cloverfield, on serait tenté de pencher pour la seconde solution, mais le doute est de mise, ce qui rend l'histoire d'autant plus intrigante. Alors peut-être qu'on trouvera la fin presque décevante (le soufflet retombe un peu alors qu'on aurait aimé être surpris) mais le résultat est là : on a été tenu en haleine jusqu'au bout.

Pour en profiter pleinement, il est bon de ne pas savoir ne serait-ce que le sujet du film. Cela tombe bien, c'était le cas pour moi. La première partie est passionnante, habilement racontée, astucieusement filmée malgré l'espace confiné, avec un petit suspens puisqu'on vibre pour la mère et son fils, tous deux formidables. Dans la seconde partie, certes un peu moins prenante mais toujours pleine de justesse, le film se mue en une réflexion sur l'après. Il évoque avec finesse la découverte d'un nouveau monde, immense et vierge, dans lequel il faudra vivre avec ses traumatismes. Un film qui m'a véritablement touché.